Figaro:Hong Kong sous le joug de la Chine

Anubis75

FIGAROVOX/TRIBUNE - La responsable du pôle Asie à la Fondation pour la recherche stratégique invite la comunauté européenne à ne pas rester silencieuse à la décision de Pékin de limiter la portée du suffrage universel dans l'ancienne colonie britannique, passée sous sa tutelle.



25 ans après Tiananmen une impression de déjà-vu: à Hong Kong, où la mémoire du mouvement pour la démocratie n'a jamais disparu, des dizaines de milliers d'étudiants rejoints par la population occupent le Centre et manifestent pacifiquement.

Ils réclament l'application d'un accord signé en 1997 entre la puissance coloniale, la Grande-Bretagne, et la République populaire de Chine (RPC), qui à l'époque apparaissait plus comme un marché à conquérir que comme une menace potentielle. Alors, les démocraties occidentales se rassuraient en croyant aux capacités de réformes politiques d'un régime en marche vers la globalisation économique.

C'est au nom de cette illusion, et sans doute en raison de son éloignement géographique et culturel, que Hong Kong a été sacrifié: le référendum réclamé à l'époque par la population contre la volonté de Pékin n'a jamais eu lieu, le choix des deux puissances a été imposé sans consultation.

La Chine de Deng Xiaoping avait aussi pu imposer- en dépit de Tiananmen - l'image d'un régime d'un type nouveau, éloigné du communisme dogmatique à la soviétique. Si personne n'aurait sans doute accepté l'idée de «rendre» Berlin Ouest - et sa population - à la RDA à l'époque du bloc de l'Est, que ce même sort soit réservé à la population chinoise de Hong Kong n'a choqué personne.

Et en effet, pendant des années, la zone administrative spéciale a joui sans trop poser de questions de son statut particulier: non pas la démocratie mais une presse libre, un accès non limité à internet, une justice indépendante et une liberté de l'information qui lui permettait de préserver ce qui fait sa richesse: son statut de grande place financière internationale dont profitent aussi les riches Tycoons venus du Continent.

Mais pendant toutes ces années, Hong Kong a aussi vécu en pensant à l'horizon de 2017, date à laquelle étaient prévues des élections libres, au suffrage universel, du chef de l'exécutif ; et c'est cet espoir que les autorités chinoises sont venues briser en adoptant le 31 août une loi limitant la liberté de candidature - contrôlée par Pékin - aux «Patriotes qui aiment la Chine».

Pendant des années, tout en accroissant sa pression sur l'ex-colonie britannique, Pékin n'avait pas officiellement remis en cause les termes de l'accord de 1997, conscient des tensions potentielles et des conséquences, notamment à Taiwan à qui la RPC tente de vendre les succès du principe «un pays, deux systèmes» mis en place à Hong Kong.


Si des élections libres ont lieu à Hong Kong, en Chine même, comment les refuser à une population qui, dans l'ensemble du pays, ne veut pas se contenter du « rêve chinois » nationaliste prôné par Xi Jinping ?

Mais les dirigeants chinois sont prisonniers de leurs contradictions: celles qui pèsent sur la survie même du régime. Si des élections libres ont lieu à Hong Kong, en Chine même, comment les refuser à une population qui, dans l'ensemble du pays, ne veut pas se contenter du «rêve chinois» nationaliste prôné par Xi Jinping et espère des réformes démocratiques, seules garantes de progrès futurs qui passent notamment par la mise en place d'un système légal indépendant.

Ce qui se passe à Hong Kong, constitue donc un moment de vérité pour un régime inquiet, qui semble avoir choisi, pour assurer sa survie, la voie du retour en arrière idéologique.

Les autorités chinoises et leurs représentants à Hong Kong disposent de capacités de contrôle des foules plus sophistiquées et moins létales aujourd'hui à Hong Kong qu'hier place Tiananmen. De plus, si elle se produisait, l'intervention de l'Armée populaire de libération (APL) contre les manifestants se ferait non plus sous les yeux de la seule presse internationale comme il y 25 ans, mais sous la surveillance des réseaux sociaux omniprésents, et l'image de la Chine puissance responsable et intégrée au système international en serait un peu plus atteinte.

Mais le régime de Pékin, dont l'obsession est aujourd'hui sa propre survie, le seul véritable objectif de sa stratégie de sécurité, est-il en mesure de céder aux revendications de la population au risque de la contagion? D'ores et déjà, on mentionne des manifestations de soutien à Shanghai et il ne peut faire de doute que l'exemple de Hong Kong ne touche une province de Canton traditionnellement méfiante à l'égard du pouvoir pékinois.

Dans tous les cas de figure, l'Europe ne peut rester silencieuse et indifférente à ce qui se passe à Hong Kong: si la Grande Bretagne, seule, ne peut imposer le respect des accords qu'elle a signés et dont elle demeure garante, cette mission doit être fermement soutenue par l'ensemble de la communauté européenne: c'est aussi l'avenir de nos valeurs et de notre capacité à demeurer porteur d'une vision d'avenir qui se joue là.

http://www.lefigaro.fr/vox/monde ... oug-de-la-chine.php

许

.... 中国真的 要好好整改  不过习近平好样的 我相信 中国会越来越好的

石斑鱼

洋鬼子唯恐天下不乱。

56年华

这些所谓“香港人”的背后，肯定有外国的黑势力及反中国的各种“独立”份子在支撑；想想过去的香港，被英国强占了近百年，这些“香港人”都心甘情愿的做亡国奴，哪里有上街游行，敢反对英政府，更别说要普选港督了，只是乖乖地等候英政府的港督从天而降，从来没有听到他们有不同的声音……
对付这种吃里爬外，胆敢挑战中央政府的人渣，没有谈条件的余地，只有镇压！

如意浮云

有奴才情结的人能真民主吗

齐天大圣LHY

　　支持，因为我长这么大还没见过选票

王人一月刀

闹吧闹吧，多折腾几下，本来经济就在走下坡路，这下好，都瘫痪了。

lianliu13

应该拿腾条，很抽这些矫生惯养的坏孩子，

石斑鱼

fr3 发表于 2014-9-30 06:33
你被洗脑洗的变 ***了 你看懂了吗？乱吠什么？

    谁家的没拴好，真没公德心啊！

fernando_zf

此文结尾无耻之极 自己经济都差成这样了还尼玛到处装大尾巴狼 谁他妈屌你啊我们不是他妈乌克兰 想贩卖西式民主找错地方了 那逼玩意能当饭吃吗？   就应该教训这群给脸不要脸的洋奴才！

王人一月刀

      昨天微信上还看到一段2.3个月前，巴黎18区阿人游行被禁，演变成骚乱的视频.那时候也是催泪弹横飞.然后防暴警察来镇压. 这时候怎么不说法国政府剥夺了人民游行的权利？